LE GNOSTICISME by David M. Scholer


L’expression, "Gnosticisme" est un terme moderne (utilisé pour la première fois en 1669) pour décrire un mouvement complexe qui a influencé négativement la théologie et la vie de l’église primitive. Les adhérents de cette secte croyaient être détenteurs d’une connaissance secrète ; c’est la raison pour laquelle, Irénée, un père de l’église du deuxième et troisième siècles de l'église leur donna le nom de «gnostiques» (le Grec : gnosis signifie connaissance). Par contre, les gnostiques se décrivaient eux-mêmes, comme : la «progéniture de Seth», les «élus», les «éclairés», «les parfaits», etc.

Les origines du gnosticisme sont, comme bien d’autres sujets de l'antiquité, enveloppées dans le mystère, et un sujet de controverse. La plupart des chrétiens à travers l'histoire - et beaucoup aujourd'hui - ont soutenu que les gnostiques étaient des hérétiques chrétien du deuxième siècle. Tous les écrits gnostiques que nous connaissons datent du deuxième et troisième siècles de notre ère. Cependant, il est possible que ce mouvement antérieur au christianisme (par exemple, une tradition ancienne dit que Simon le magicien, mentionné dans Actes 8, serait le «père » du gnosticisme, sous forme d’un judaïsme combinée à certaines idées du platonisme de l'époque. C’est cette forme corrompue du judaïsme qui aurait plus tard trouvé domicile dans le christianisme naissant, expliquant Jésus-Christ comme le vrai révélateur du vrai Dieu selon la vision gnostique du monde.

Il est probable que les mouvements gnostiques, bien que variés, partageaient tous les mêmes convictions fondamentales. Au début du XXe siècle, certains érudits (notamment Walter Bauer) ont soutenu que, dans certains endroits, les chrétiens gnostiques étaient majoritaires. Il semble maintenant clair, cependant, que les gnostiques constituaient une minorité de chrétiens au deuxième siècle, mais qu’ils étaient assez forts pour susciter l'inquiétude et l'alarme de plusieurs pères de l'église.

Deux leaders très importants du mouvement gnostique du deuxième siècle étaient Basilides et Valentinus. Basilide était un professeur à Alexandrie, en Égypte, avant 150 A.D.. Selon les pères de l'église, il était un disciple de Ménandre, qui à son tour aurait été un disciple de Simon le magicien. Valentin, qui a émergé à Alexandrie et est allé à Rome vers 140, était un brillant philosophe gnostique. Il écrivit abondamment et, selon Tertullien, fut brièvement candidat à l'évêché de Rome. Quelques fragments de ses écrits ont survécus dans les citations des pères de l'église. En outre, d'autres philosophes gnostiques ont porté une attention particulière à l'apôtre Thomas (le fameux Evangile de Thomas reflète ce courant de pensée) et d'autres (appelés Sethians), ont mis l’accent sur Seth, comme le fils parfait d’Adam et Eve qui serait selon ces derniers,  une figure du rédempteur gnostique.

Modifié le: mardi 21 mars 2017, 14:07