Salut. Je m'appelle John DeVries et j'ai été Pasteur aux États-Unis. Mais j'ai aussi été impliqué dans des missions internationales presque toute ma vie. Et je veux partager quelques réflexions avec vous sur la vision missionnaire. Qu’est-ce que la Vision missionnaire ?

Eh bien, voici une définition simple. La vision missionnaire consiste à voir Dieu ouvrir des opportunités de semer, d'aller et de grandir.

Dans cette section particulière, je veux parler pendant quelques instants de voir les opportunités que Dieu vous donne d'être un agriculteur spirituel. Et pour ce faire, je dois parler un peu de ma propre histoire. C'était en 1967, à l'époque où, aux États-Unis, il y avait la révolution hippie. Les années 60 aux États-Unis ont été des temps très, très turbulents. Et j'étais Pasteur d'une église assez grande avec environ 700 membres. Je voulais tellement faire croître cette église ! Je voulais juste faire ça, et finalement, ça n'a pas marché.

Le Saint-Esprit m'a conduit à voir que je ne pouvais pas faire pousser un épi de maïs. Et comme je ne pouvais pas faire pousser un épi de maïs, je ne pouvais pas non plus faire croître une église car c’est un organisme vivant. Vous et moi ne pouvons pas la faire pousser ni la cultiver. Et j'ai lutté avec le Seigneur à ce sujet. J'ai dit : "Comment puis-je faire croître cette église ?"

Et la réponse est revenue. "Comment cultives-tu quelque chose ?  Tu plantes la graine."

J'ai dit : "Eh bien, quelle est la graine ?"

Il a dit : "C'est ma Parole."

"Oh. Ta Parole. La Bible."

"Oui C'est vrai. C'est la Bible."

"Que veux-tu dire par " plantation ?"

"Sème la Parole, enseigne-la en résumé. Une graine en est une petite partie. Enseigne-la à ceux qui ne l'ont jamais entendue ou comprise. Et je ferai le reste. Je ferai germer cela."

"Oh. Eh bien, Seigneur, tu connais le genre de personnes que j'ai ici. Elles ne vont probablement m’écouter. Tu as créé le monde en six jours, mais je ne sais pas si tu pouvais faire en sorte que ces gens évangélisent."

Et le Seigneur répondit : "Il y a un moyen."

Donc, ce que j'ai fait, c'est d'écrire un cours par correspondance biblique pour des gens qui n'étaient pas chrétiens, qui n'avaient jamais connu la Bible. Et puis, j'ai écrit de petites cartes postales avec les mots suivants : "Nous vivons dans des temps tendus et troublés, et la Bible apporte un message d'espoir et de réconfort. Pourquoi ne pas étudier la Bible chez vous ?" Et j'ai donné ces petites cartes postales avec l'adresse de notre église dessus aux gens de la congrégation et j'ai dit : "Maintenant, vous pouvez les distribuer. Distribuez-les partout où vous allez.

Si vous ne voulez parler à personne, laissez-la carte sous une pile de vêtements (comme dans un grand magasin par exemple) et courez comme un fou pour n’avoir à parler à personne. Et ils nous enverront ne demande dans quelques années lorsqu'ils les découvriront. "C'est la manière américaine typique de faire les choses je suppose.

Eh bien, nous n'avons pas eu à attendre deux ans. En six mois seulement, 500 personnes ont écrit à notre église et ont demandé d'étudier la Bible. Et 40 ans plus tard, plus de 150 000 personnes ont écrit et demandé à étudier la Bible.

Cela est devenu un mouvement international auquel nous avons donné le nom de Projet Philippe. Le mouvement s'est répandu très rapidement aux États-Unis et au Canada. Mais aux États-Unis, il y a eu deux événements dans les années 70 - une chose appelée Clé 73 lorsque les dénominations se sont réunies dans un programme d'évangélisation coopératif. Puis il y a eu le bicentenaire des États-Unis. Et cela, avec d'autres choses, a propulsé ce projet vers l’avant. En 1978, nous avons vendu un million de cours aux églises à travers les États-Unis, et nous avions des programmes de correspondance en coopération indiquant que les églises travaillaient dans 133 villes.

Mais ce n'est qu'une toute petite partie de cette histoire, car le projet Philippe, le concept de voir l'opportunité de semer la semence de la Parole de Dieu et de le faire d'une manière très simple culturellement sensible s'est rapidement répandu dans 50 autres pays. Nous l'avons introduit en Amérique latine et en Afrique. Nous l’avons introduit en Asie et en Afrique. Par exemple, une dénomination qui avait stagné a commencé à proposer des études bibliques et a fini par envoyer 40 000 cours en un an seulement.

Eh bien, au cours de cette période, je suis également allé en Inde, en 1971 pour la première fois. Avant d’y aller, j'ai fait la prière de Jonas. Vous la connaissez ? La prière de Jonas fut : "Dieu, j'irai n'importe où, mais je ne vais pas à Ninive."

J'ai dit : "Mon Dieu, j'irai de nouveau n'importe où, mais je ne reviendrai jamais en Inde. C'est trop pour moi." Et je pense que les anges dans le ciel ont ri un peu et se sont dit : "Dieu, il y a une autre recrue pour l'Inde là-bas." J’y suis donc retourné la deuxième année et les choses ont vraiment, vraiment, commencé à bouger en Inde. Et cela s’est amplifié au fil des ans. Nous avons renommé le Projet Philippe pour l'Inde la Mission Inde. Et Mission Inde s'est développée au point où nous employons maintenant 500 chrétiens indiens. Et ces chrétiens indiens apprennent chaque année à environ 1 000 à 1 200 missions nationales indiennes à semer, à aller et à grandir.

Suite à la mise en œuvre de cette formation au cours de la première année, nous avons vu deux millions de nouveaux disciples venir au Christ. Ce sont deux millions de personnes qui connaissent maintenant le Seigneur, qui se sont joints à une église. Et cela ne fait que croître, croître, et croître.

Maintenant, comment est-ce que cela est arrivé ? C'est ce dont je veux parler. Qu'est-ce qui a favorisé l’enracinement en Inde ? Qu'est-ce qui lui a fait prendre racine dans les années 70 aux États-Unis ? Quelles sont ces opportunités ? Et je veux que vous regardiez avec moi Actes 8 : 1-4. Laissez-moi lire ce passage pour vous.

"Saul avait approuvé le meurtre d’Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l'église de Jérusalem; et tous,  excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie. Des hommes pieux ensevelirent Etienne, et le pleurèrent à grand bruit. Saul, de son côté, ravageait l'Église ; pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison. Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole. "

Je veux attirer votre attention sur la phrase : Tous excepté les apôtres. C'est étrange, non ? Si vous revenez dans Actes au quatrième chapitre et au quatrième verset, vous constaterez que Luc, le médecin bienaimé,  enregistre très soigneusement les chiffres de la croissance de l'église, cette église du Nouveau Testament qui est sortie de la Pentecôte. Et au chapitre 4 : 4, il rapporte qu'il y avait 5 000 hommes. Voilà une phrase unique - 5 000 hommes. Ne compte-t-il pas les femmes ?

On pourrait vraiment traduire cela en disant qu'il y avait 5 000 familles. Et ces familles étaient des familles élargies comme tant d'autres dans le monde le savent. Elles étaient composées de cousins ​​et de domestiques. Disons simplement que 5 000 familles - l'église, c'était 5 000 familles, et chacune d'entre elles comptait au moins 10 personnes. L'église comptait à peu près 50 000 personnes. Maintenant, relisez ceci - 50 000 personnes. Aujourd'hui encore, 50 000 personnes persécutées et chassées de chez elles font l'actualité internationale. Je pense à ce qui s'est passé il y a quelques années, dans l'État d'Orissa en Inde, quand des milliers, des dizaines de milliers de personnes ont été expulsées dans 16 districts . Mais c'était bien plus important que cela.

Et cette église du Nouveau Testament était si calme, si belle. Vous lisez au chapitre deux, la joie et comment elle croissait chaque jour. Pourquoi est-ce que Dieu a permis cette persécution ? Savez-vous quelle est la réponse ? Parce qu'il t'aime et qu'il m'aime.

Vous dites : "Eh bien, en quoi est-ce que cela me concerne ?" Écoutez, si l'église s'était simplement établie là à Jérusalem, l'Évangile n’en serait jamais sorti pour venir à nous. Et c'est ainsi que Satan a suscité une persécution que Dieu a laissé faire afin que vous et moi soyons sauvés. Et vous avez lu que Paul était l'un des personnages les plus important. Il était là pour donner son approbation à la mort d'Etienne, et il allait de maison en maison, entraînant des hommes et des femmes en prison. Et Dieu a laissé faire. Pourquoi ?

Parce qu'il savait que si cette église était dispersée à l'étranger, vous et moi aurions l'occasion d'entendre la Bonne Nouvelle. Ce fut le début des missions mondiales des gens. Ce fut le début de l’expansion de l'Évangile. Le médecin bienaimé Luc, l’auteur du livre des Actes, dit que partout où les gens allaient, ils prêchaient la Parole. Ils n'étaient pas tous bouleversés par la perte de leur maison, de leur entreprise et de tout le reste. Ils avaient une vision missionnaire. Ils ont vu que cette difficulté était l'occasion pour Dieu de s’assurer que l'Évangile soit prêché.

Et où sont allés les Juifs en premier lieu ? Ils sont allés dans un endroit où ils ne seraient jamais allés volontairement : la Samarie. En fait, ils étaient ennemis des Samaritains et n’auraient pour rien au monde accepté de traverser la région de  Samarie. Même si c’était un raccourci,  ils préféraient faire un grand détour plutôt que de mettre pied sur le sol samaritain. Ils ne toucheraient pas la Samarie de plein gré, pas plus que certains de nos gens n'iront dans un centre-ville ici en Amérique, ou que quelqu'un en Inde traversera se mariera avec une personne d’une autre caste. Mais à cause de la persécution, ils ont été chassés, et ils se sont réfugiés d'abord en Samarie. Et savez-vous ce qui s'est passé ? Il y avait une grande joie dans la ville. Et un laïc ordinaire,  Philippe, était la personne clé, n'était pas l'un des apôtres. Tous les apôtres qui avaient été formés par Jésus sont restés à Jérusalem. C'était ce missionnaire,  Philippe, juste une personne ordinaire comme toi et moi, qui a mené les fuyards hors de Jérusalem. Nous n’avons pas besoin de formation spéciale pour évangéliser ou faire l’œuvre du Seigneur. Philippe n’en n’avait pas. Mais Dieu l'a utilisé pour changer le cœur de tous les habitants de la ville de Samarie en faveur du Christ. Il y avait une grande joie.

Et puis vous savez ce que Dieu a fait ? Il a envoyé un ange et il a sorti Philippe pour l’amener ailleurs. Eh bien, si Dieu m'avait fait cela, j'en aurais crié et je m'y serais opposé. J’aurais dit : "Dieu, tous ces gens se tournent vers toi et tu veux que je parte maintenant ? Pourquoi dois-je partir dans le désert ?" Mais Dieu savait qu’il rencontrerait une personne très importante dans le désert. Et Philippe s’est laissé conduire par cet ange vers le désert. Sur cette route désertique, il a rencontré un haut fonctionnaire d'Éthiopie qui passait par là, lisant l'Écriture sans la comprendre.

Alors Philippe, écoutant les conseils de l'ange et de l'Esprit, alla à côté et écouta l'eunuque éthiopien. Et puis, il lui posaune question. Il a dit à l’eunuque : "Comprends-tu ce que tu lis ?"

Et l'eunuque répondit : "Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ?"

Qu'est-il arrivé ? Philippe a été invité à monter dans le char. Et là, en commençant par l'endroit où l'Éthiopien lisait, il a expliqué la semence de la vie éternelle, ce qui était disponible dans la Bible à ce moment-là à l'eunuque. Et l'eunuque a été baptisé. Mais ce n'est pas la fin de l'histoire. Il n'y a qu'un simple petit verset, et l’évangéliste médecin Luc ne fait aucun commentaire à ce sujet. Mais Philippe, après le baptême de l'eunuque, a été retrouvé à Azot. Azot est l'une des cinq capitales des Philistins, et c'est la seule ville que les Juifs n'ont jamais conquise. Israël ne l'a jamais conquise, et c'est là que Philippe s'est retrouvé, passant une grande partie de son ministère.

Ainsi, vous voyez, la persécution qui est survenue était celle qui a ouvert la porte pour porter l’Évangile hors de Jérusalem. Lorsque des problèmes surviennent comme ils arrivent ici aux États-Unis aujourd'hui, nous devons savoir que Dieu a un plan. Nous sommes à un point bas, l'un des points les plus bas de l'histoire du pays. Quand vous regardez la télévision, comparez les anciennes émissions d'Andy Griffith dans Two and a Half Men, et vous serez totalement submergés par la détérioration de cette nation.

En 1962, la prière et la lecture de la Bible dans les écoles ont été interdites. Et quand vous regardez ce qui se passe, vous pouvez voir une augmentation spectaculaire de la criminalité. À l'heure actuelle, au moment où je vous parle, il est plus sécuritaire d'être en Afghanistan qu'à Chicago, dans l'Illinois, où le taux de meurtres monte en flèche.

Maintenant, vous pourriez regarder tout cela et dire : « C’est terrible ».

Je regarde tout cela et je dis : "Hé, les amis. Cela ressemble beaucoup aux années 60 lorsque nous avons lancé le projet Philippe." Comment avons-nous obtenu 500 réponses en six mois ? Parce que les gens ont peur. Ils sont secoués. La même chose se produit en Inde aujourd'hui. Pourquoi avons-nous deux millions de personnes à connaître le Seigneur ? C'est parce que les gens, par la télévision, par le téléphone portable, par tous les moyens de communication modernes, je commence à réaliser comment les autres en profitent. Et le tout s'ouvre.

Et ce sur quoi je  veux attirer votre attention ici est  une question : est-ce que nous voyons les  problèmes actuels comme le don de Dieu afin que les champs missionnaires soient accessibles par la persécution, par la difficulté, et par le trouble ? Avez-vous une vision missionnaire ? Voyez-vous quand Dieu conduit ? Prions.

Seigneur,  nous demandons ce genre de vision, que tu ne nous laisses pas submerger de pessimisme à propos de notre nation, que tu nous remplisses d'enthousiasme et de joie du fait que tu nous en as donné l'opportunité. Que dans les cœurs perturbés de nos voisins, qu’il y ait une ouverture pour planter la semence, la semence transformatrice de la vie éternelle. C’est au nom de Jésus que  nous prions. Amen.


Last modified: Tuesday, March 21, 2023, 1:33 AM